Régulièrement des erreurs paraissent ici et là. Article pour faire le point au 3 février 2023 avec 3 temps : - Les raisons du changement législatif - Les modalités des contrôles - L'organisation Les raisons du changement législatif Ce matin, j'ai pu lire que ce serait en raison de contrôles négatifs trop fréquents. C'est faux. Les rapports de la DGESCO ( ici et là ) ont toujours établi le contraire avec une quasi totalité de contrôles positifs ! Quand on connaît en plus les attentes pour les familles sans école, on ne peut que douter d'une telle raison. Ainsi, parmi les excès de zèle, la semaine dernière encore, une maman s'inquiétait tant l'inspecteur était allé chercher la "petite bête". La fillette avait réussi tous les exercices demandés, il a regardé le cahier et s'est focalisé sur un "b" écrit "l" en début d'année.. pour une enfant de CP ! Heureusement, la majorité des contrôles se passent bien et les personnes en cha
Merci beaucoup à E. pour ce bouleversant témoignage reçu suite au partage de ma lettre ici, lettre pour réagir au projet de loi en cours.
"J'ai peur du projet de loi, peur que ma fille doive aller à l'école.
Quand elle y allait, elle pleurait tout le temps. A cette époque, on ne savait pas et d'ailleurs on a pas encore de diagnostic par le centre de l'autisme, juste un pré-diagnostic d'une psy libérale.
Notre fille est sûrement Asperger et précoce. Je croyais qu'on ne pouvait pas être les deux, mais si. C'est à cause de sa précocité qu'on a rien vu venir. Si elle était hypersensible, c'était à cause de la précocité. Et puis, elle parlait. Petite, elle avait même réussi à avoir une ou deux copines. Mais, à l'école, ça n'allait jamais. Elle pleurait parce qu'il y avait trop de bruit, parce que les enfants se disputaient, qu'on lui prenait ses affaires, qu'on lui volait son goûter, qu'on la bousculait et elle pleurait d'être loin de moi.
Ah ça on a su me répéter que je la couvais trop, que c'était de ma faute. Et moi, je le croyais alors je pleurais aussi. Mon mari a dit que ça devait arrêter et qu'on allait la déscolariser.
On ne savait pas pourquoi elle était comme ça. On pensait que c'était la précocité et que ça allait bientôt mieux aller. Elle pleurait moins mais se braquait pour apprendre alors on a choisi le unschooling. On ne pouvait rien imposer sans déclencher des crises d'angoisse. Un contrôle a failli tout démolir l'année dernière parce que c'est une ado et que l'inspecteur veut qu'on suive le programme.
La famille ne comprend pas. Je suis la mauvaise mère qui couve trop. Personne ne sait encore pour l'autisme puisqu'on a pas encore de diagnostic officiel.
J'ai souvent envie de hurler de chagrin et de solitude.
Les gens qui jugent n'ont aucune idée de ce que c'est de vivre avec une enfant autiste hyper angoissée et le pire c'est que leur regard l'angoisse encore plus. Elle sait qu'ils nous jugent, elle et moi. Alors même si c'est dur, je m'accroche. C'est ma fille.
Mais si ce projet passe avec encore plus d'attentes, encore moins de compréhension, je fais quoi? Ils ne comprennent pas que moi j'ai peur qu'un jour ma fille fasse une connerie parce qu'elle n'en peut plus de ce monde là. L'adolescence, c'est horrible quand on est différent. Aujourd'hui, grâce à l'IEF, elle va mieux. Même si c'est encore dur, elle va mieux. Et demain ? S'il faut qu'on lui mette la pression ? S'il faut qu'elle aille à l'école ?
Une "amie" à qui j'ai parlé de nos doutes m'a dit qu'il y avait d'autres enfants autistes à l'école, qu'ils arrivaient à s'y faire, qu'il fallait qu'elle s'endurcisse. J'ai claqué la porte. Elle ne sait rien. Moi, je veux juste du soutien, de l'aide, je veux juste qu'elle aille bien. Heureusement mon mari est là. Les jours que je me crois responsable, il me dit que non et il me rappelle que maintenant elle sourit.
E."
Merci d'avoir lu cet article et à bientôt !
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"J'ai peur du projet de loi, peur que ma fille doive aller à l'école.
Quand elle y allait, elle pleurait tout le temps. A cette époque, on ne savait pas et d'ailleurs on a pas encore de diagnostic par le centre de l'autisme, juste un pré-diagnostic d'une psy libérale.
Notre fille est sûrement Asperger et précoce. Je croyais qu'on ne pouvait pas être les deux, mais si. C'est à cause de sa précocité qu'on a rien vu venir. Si elle était hypersensible, c'était à cause de la précocité. Et puis, elle parlait. Petite, elle avait même réussi à avoir une ou deux copines. Mais, à l'école, ça n'allait jamais. Elle pleurait parce qu'il y avait trop de bruit, parce que les enfants se disputaient, qu'on lui prenait ses affaires, qu'on lui volait son goûter, qu'on la bousculait et elle pleurait d'être loin de moi.
Ah ça on a su me répéter que je la couvais trop, que c'était de ma faute. Et moi, je le croyais alors je pleurais aussi. Mon mari a dit que ça devait arrêter et qu'on allait la déscolariser.
On ne savait pas pourquoi elle était comme ça. On pensait que c'était la précocité et que ça allait bientôt mieux aller. Elle pleurait moins mais se braquait pour apprendre alors on a choisi le unschooling. On ne pouvait rien imposer sans déclencher des crises d'angoisse. Un contrôle a failli tout démolir l'année dernière parce que c'est une ado et que l'inspecteur veut qu'on suive le programme.
La famille ne comprend pas. Je suis la mauvaise mère qui couve trop. Personne ne sait encore pour l'autisme puisqu'on a pas encore de diagnostic officiel.
J'ai souvent envie de hurler de chagrin et de solitude.
Les gens qui jugent n'ont aucune idée de ce que c'est de vivre avec une enfant autiste hyper angoissée et le pire c'est que leur regard l'angoisse encore plus. Elle sait qu'ils nous jugent, elle et moi. Alors même si c'est dur, je m'accroche. C'est ma fille.
Mais si ce projet passe avec encore plus d'attentes, encore moins de compréhension, je fais quoi? Ils ne comprennent pas que moi j'ai peur qu'un jour ma fille fasse une connerie parce qu'elle n'en peut plus de ce monde là. L'adolescence, c'est horrible quand on est différent. Aujourd'hui, grâce à l'IEF, elle va mieux. Même si c'est encore dur, elle va mieux. Et demain ? S'il faut qu'on lui mette la pression ? S'il faut qu'elle aille à l'école ?
Une "amie" à qui j'ai parlé de nos doutes m'a dit qu'il y avait d'autres enfants autistes à l'école, qu'ils arrivaient à s'y faire, qu'il fallait qu'elle s'endurcisse. J'ai claqué la porte. Elle ne sait rien. Moi, je veux juste du soutien, de l'aide, je veux juste qu'elle aille bien. Heureusement mon mari est là. Les jours que je me crois responsable, il me dit que non et il me rappelle que maintenant elle sourit.
E."
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