Régulièrement des erreurs paraissent ici et là. Article pour faire le point au 3 février 2023 avec 3 temps : - Les raisons du changement législatif - Les modalités des contrôles - L'organisation Les raisons du changement législatif Ce matin, j'ai pu lire que ce serait en raison de contrôles négatifs trop fréquents. C'est faux. Les rapports de la DGESCO ( ici et là ) ont toujours établi le contraire avec une quasi totalité de contrôles positifs ! Quand on connaît en plus les attentes pour les familles sans école, on ne peut que douter d'une telle raison. Ainsi, parmi les excès de zèle, la semaine dernière encore, une maman s'inquiétait tant l'inspecteur était allé chercher la "petite bête". La fillette avait réussi tous les exercices demandés, il a regardé le cahier et s'est focalisé sur un "b" écrit "l" en début d'année.. pour une enfant de CP ! Heureusement, la majorité des contrôles se passent bien et les personnes en cha
Cette rentrée est sans doute encore plus particulière que la précédente en raison du contexte sanitaire et des contraintes imposées à l'école.
En effet, de nombreux parents s'interrogent, se demandant s'ils vont scolariser leur enfant ou bien l'instruire à la maison. Aussi je vous propose ici plusieurs pistes de réflexion.
1/ Oui. Cette année encore (2021/2022), la législation applicable est celle du mode déclaratif.
Deux courriers imposés par la loi : courrier à la mairie et courrier à l'inspection académique.
Très très vivement conseillé : courrier également à l'établissement scolaire.
Courriers types en cliquant ici.
2/ Deux contrôles imposés par la loi :
- Enquête de la mairie visant à connaître les raisons de l'instruction en famille (pas de justification, simplement à des fins informatives) et vérifier qu'il y a instruction. (tous les 2 ans)
- Contrôle pédagogique visant à contrôler l'instruction et la progression. (tous les ans)
Retrouvez ma rubrique Législation en cliquant là.
3/ En 2022/23, instruction en famille soumise à autorisation.
Plus d'informations à venir. Un premier article ici.
4/ Prendre conscience de ce qu'implique l'instruction en famille :
L'instruction en famille n'est pas une question de moyens financiers. Certaines familles ont de petits revenus, certains parents sont solos. Dans certaines familles, les deux parents travaillent.
Les profils des familles sans école sont très variés.
Cependant, tout choix a des conséquences.
Si les deux parents souhaitent travailler, il est important de trouver une organisation permettant des temps de présence avec l'enfant ou bien d'avoir recours à une personne relai.
Si petits revenus, il faudra faire des choix financiers, vivre avec moins, vivre autrement. Quelques bons plans sur mon autre blog en cliquant ici. Nous avons ainsi pu vivre l'instruction en famille durant des années avec un seul petit salaire.
La principale difficulté en instruction en famille est de se "déscolariser", d'apprendre à voir les choses autrement, à oser des alternatives, à oser s'adapter à son enfant et ne pas céder à la pression interne et externe. Avec la prochaine soumission à autorisation l'an prochain, cela va sans doute devenir plus compliqué encore... C'est pourquoi le Monde de Mei et Noé (clic) met tout en oeuvre pour y parvenir.
La seconde difficulté, c'est le possible isolement, il est donc important de se rapprocher au maximum des autres familles, sans école ou avec école (entourage, activités où vous pourrez vous trouver des points communs). Quelques idées sur le blog ici et les groupes locaux à retrouver là.
Il est d'autre part très important de prendre en compte que l'enfant aura besoin de son parent. Un enfant petit ou manquant d'autonomie aura besoin que le parent ou une personne extérieure soit près de lui régulièrement. Et si l'enfant est grand et autonome, il aura également besoin d'échanger régulièrement sur ce qu'il fait. Avec ou sans Monde de Mei et Noé. Avec ou sans cours par correspondance.
5/ Penser à l'après
La majorité des familles sans école cette année feront ce choix en raison du contexte sanitaire.
Si enfant de moins de 16 ans, l'école publique a l'obligation de reprendre l'enfant. Cependant, si l'école est en sur-effectif, il peut être amené à aller dans un autre établissement. A partir du collège, cours ou pas, il devra passer des tests pour intégrer l'établissement et évaluer son niveau.
A partir de 16 ans, aucune obligation de reprendre votre enfant...
De plus, étant donné que l'an prochain, il n'y aura même plus la possibilité de commencer l'instruction en famille pour la 1ère fois, y compris si la situation sanitaire était encore plus inquiétante, y compris si en tant que parent, vous souhaitiez d'autres mesures pour votre enfant, il peut être utile d'écrire aux élus pour leur signaler votre regret de ne plus avoir de choix (l'autorisation accordée le sera pour des circonstances précises et certainement pas parce que vous voulez d'autres conditions sanitaires) et pourquoi cette année, vous êtes heureux d'avoir ce choix, combien c'est important... N'hésitez pas à envoyer également votre témoignage aux associations pour qu'elles les recueillent.
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