Une circulaire datée du 5 janvier 2023 ( lien ici ) vient rappeler que la loi N°2021-1109 du 24 août 2021 "confortant le respect des principes de la République" prévoit la création d'une instance départementale de prévention d'évitement scolaire et que celle-ci doit rapidement être mise en place. Celle-ci vise à vérifier que chaque enfant est inscrit dans une école ou bien a reçu l'autorisation pour l'instruction en famille. Pour cela est organisé un recoupement d'informations entre les académies, les élus locaux (mairies donc), CAF, services du département, etc. Un identifiant national unique est donné à chaque enfant pour s'assurer du suivi. L'instance travaille en collaboration avec la cellule de lutte contre l'islamisme radical et le repli communautaire. Si un enfant concerné par l'obligation scolaire (3 à 16 ans ; 3 ans ou un peu moins puisque l'obligation scolaire commence en septembre de l'année des 3 ans) n'est pas i
Alors qu'un projet intitulé "Pour une école de la confiance" et prônant une méfiance accrue envers les familles sans école, alors que, selon des études statistiques réalisées lors de la journée Défense et Citoyenneté, plus de 11 % des jeunes de 16 à 25 ans lisent seulement un mot sur deux et que la compréhension est lecture est régulièrement faible, voire inexistante, je vous propose de découvrir les résultats d'une étude sur le unschooling réalisée par Peter Gray et Gina Riley (lien).
Cette étude a été lancée en mars 2013 sur Psychology today.
Elle s'adressait uniquement aux jeunes ayant grandi en unschooling, c'est-à-dire sans programme imposé, sans évaluations, mais avec un univers riche et un soutien parental proposé aux enfants.
Les jeunes devaient avoir plus de 18 ans et au moins deux années sans école durant leurs dernières années de lycée.
Si j'ai conscience que cette étude manque de fiabilité scientifique ( elle est basée sur le volontariat et de plus, ce sont essentiellement des femmes qui y ont répondu), elle complète mes propres analyses à propos du bac en 2017 et nous ouvre un vrai regard sur le devenir des jeunes unschoolers.
Ils ont ensuite réalisé trois groupes :
88 % des jeunes ayant grandi sans instruction imposée sont intéressés par l'enfance. 70 % des membres du groupe 2 et 75 % du groupe 3 le sont également.
Etudes supérieures
83 % ont poursuivi ou poursuivaient des études supérieures, soit 75 % pour ceux n'ayant eu aucune instruction dirigée et 88 % pour le groupe 3.
Les jeunes n'ayant pas eu d'instruction imposée n'ont pas exprimé de grandes difficultés à apprendre les codes scolaires pour réussir les examens d'entrée ou tests suivants.
En revanche, ils ont souvent été très déçus car ils s'attendaient à trouver une émulation intellectuelle qu'ils ne rencontrent pas, découvrant fréquemment que leurs camarades ayant grandi à l'école préfèrent les fêtes "fraternelles" et boire.
Carrière
Dans le groupe 1 (jamais d'enseignement imposé), 79 % sont devenus des artistes. 33 % pour les autres groupes.
Dans le groupe 1, 63 % sont également des chefs d'entreprise. Ils sont 52 % pour le groupe 2 et 46% pour le groupe 3.
Statistiquement, les jeunes ayant grandi avec peu ou pas de contraintes scolaires sont donc plus entreprenants que la moyenne nationale des jeunes.
77 % indiquent une relation claire entre leurs intérêts d'enfants et leur métier actuel. Ils ont donc eu la possibilité de "se trouver" alors que la grande majorité des jeunes scolarisés tâtonnent, ne sachant pas vers quoi s'orienter.
73 % sont financièrement indépendants dans le groupe 1, 74 % dans le groupe 3 et 86 % pour le groupe 2. Pour eux, le plus important n'est cependant pas le salaire, mais un travail épanouissant. De plus, ils se contentent souvent de peu car, selon eux, l'essentiel n'est pas là.
Leur regard sur leur passé de unschooler
La plupart évoque la liberté et l'indépendance ressenties.
70 % évoquent également l'auto-motivation et l'auto-gestion.
Beaucoup sont heureux des opportunités d'apprentissage qu'ils ont eues et qui n'auraient pas été offertes à l'école.
Ils parlent également d'un glissement naturel avec une vie sociale plus saine puisqu'ils ont toujours côtoyé des personnes d'âge différent sans aucune distinction.
88 % pensent qu'il n'y avait aucun désavantage à cette expérience.
Les autres évoquent les critiques et jugements sur le choix d'instruction fait pour eux.
Environ 21 % se sont parfois sentis socialement isolés et 18 % évoquent un ajustement nécessaire entre leurs valeurs et celles des jeunes scolarisés toute leur vie.
Cependant 96 % jugent que les avantages l'emportent sur les inconvénients.
De plus, 78 % des jeunes ayant grandi sans aucune instruction imposée souhaitent reproduire le même choix d'instruction. Seuls 4 % ne le pensent pas et 7 à 8 % pour les groupes 2 et 3.
Cette étude a été lancée en mars 2013 sur Psychology today.
Elle s'adressait uniquement aux jeunes ayant grandi en unschooling, c'est-à-dire sans programme imposé, sans évaluations, mais avec un univers riche et un soutien parental proposé aux enfants.
Les jeunes devaient avoir plus de 18 ans et au moins deux années sans école durant leurs dernières années de lycée.
Si j'ai conscience que cette étude manque de fiabilité scientifique ( elle est basée sur le volontariat et de plus, ce sont essentiellement des femmes qui y ont répondu), elle complète mes propres analyses à propos du bac en 2017 et nous ouvre un vrai regard sur le devenir des jeunes unschoolers.
2017, résultats au bac de 25 jeunes sans école
Pour rappel ou information, en 2017, j'avais recensé via mes contacts personnels et les commentaires ajoutés par mes lecteurs, une analyse des résultats au bac de nos jeunes sans école, soit 25 jeunes recensés (il est probable qu'il y en ait plus, il s'agit de tous ceux portés à ma connaissance). Cette analyse est à retrouver ici. Le taux de réussite était de 80 %. En lisant l'article en question, vous découvrirez cependant que c'est souvent un manque de codes scolaires (jeunes ayant surtout eu envie d'y aller "pour voir" et donc n'ayant pas cherché à acquérir ces codes) ou de souffrances scolaires intenses (jeunes ayant été déscolarisé récemment pour phobie, dys mal prise en compte à l'école) qui ont conduit à l'échec lors de cet examen.Etude de Peter Gray et Gina Riley
Peter Gray et Gina Riley ont, quant à eux, retenu 75 témoignages d'anciens unschoolers âgés de 18 à 49 ans : 8 avaient moins de 20 ans, 48 avaient la vingtaine, 17 la trentaine et 2 la quarantaine.Ils ont ensuite réalisé trois groupes :
- Groupe 1 : aucune scolarisation
- Groupe 2 : une ou plusieurs années d'école ou de modèle "école à la maison", mais aucune au-delà de la 6e année (6e pour la France)
- Groupe 3 : au moins une année d'école ou de modèle "école à la maison" après la 6e année (6e pour la France)
88 % des jeunes ayant grandi sans instruction imposée sont intéressés par l'enfance. 70 % des membres du groupe 2 et 75 % du groupe 3 le sont également.
Etudes supérieures
83 % ont poursuivi ou poursuivaient des études supérieures, soit 75 % pour ceux n'ayant eu aucune instruction dirigée et 88 % pour le groupe 3.
Les jeunes n'ayant pas eu d'instruction imposée n'ont pas exprimé de grandes difficultés à apprendre les codes scolaires pour réussir les examens d'entrée ou tests suivants.
En revanche, ils ont souvent été très déçus car ils s'attendaient à trouver une émulation intellectuelle qu'ils ne rencontrent pas, découvrant fréquemment que leurs camarades ayant grandi à l'école préfèrent les fêtes "fraternelles" et boire.
Carrière
Dans le groupe 1 (jamais d'enseignement imposé), 79 % sont devenus des artistes. 33 % pour les autres groupes.
Dans le groupe 1, 63 % sont également des chefs d'entreprise. Ils sont 52 % pour le groupe 2 et 46% pour le groupe 3.
Statistiquement, les jeunes ayant grandi avec peu ou pas de contraintes scolaires sont donc plus entreprenants que la moyenne nationale des jeunes.
77 % indiquent une relation claire entre leurs intérêts d'enfants et leur métier actuel. Ils ont donc eu la possibilité de "se trouver" alors que la grande majorité des jeunes scolarisés tâtonnent, ne sachant pas vers quoi s'orienter.
73 % sont financièrement indépendants dans le groupe 1, 74 % dans le groupe 3 et 86 % pour le groupe 2. Pour eux, le plus important n'est cependant pas le salaire, mais un travail épanouissant. De plus, ils se contentent souvent de peu car, selon eux, l'essentiel n'est pas là.
Leur regard sur leur passé de unschooler
La plupart évoque la liberté et l'indépendance ressenties.
70 % évoquent également l'auto-motivation et l'auto-gestion.
Beaucoup sont heureux des opportunités d'apprentissage qu'ils ont eues et qui n'auraient pas été offertes à l'école.
Ils parlent également d'un glissement naturel avec une vie sociale plus saine puisqu'ils ont toujours côtoyé des personnes d'âge différent sans aucune distinction.
88 % pensent qu'il n'y avait aucun désavantage à cette expérience.
Les autres évoquent les critiques et jugements sur le choix d'instruction fait pour eux.
Environ 21 % se sont parfois sentis socialement isolés et 18 % évoquent un ajustement nécessaire entre leurs valeurs et celles des jeunes scolarisés toute leur vie.
Cependant 96 % jugent que les avantages l'emportent sur les inconvénients.
De plus, 78 % des jeunes ayant grandi sans aucune instruction imposée souhaitent reproduire le même choix d'instruction. Seuls 4 % ne le pensent pas et 7 à 8 % pour les groupes 2 et 3.
Merci d'avoir lu cet article et à bientôt !
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