Régulièrement des erreurs paraissent ici et là. Article pour faire le point au 3 février 2023 avec 3 temps : - Les raisons du changement législatif - Les modalités des contrôles - L'organisation Les raisons du changement législatif Ce matin, j'ai pu lire que ce serait en raison de contrôles négatifs trop fréquents. C'est faux. Les rapports de la DGESCO ( ici et là ) ont toujours établi le contraire avec une quasi totalité de contrôles positifs ! Quand on connaît en plus les attentes pour les familles sans école, on ne peut que douter d'une telle raison. Ainsi, parmi les excès de zèle, la semaine dernière encore, une maman s'inquiétait tant l'inspecteur était allé chercher la "petite bête". La fillette avait réussi tous les exercices demandés, il a regardé le cahier et s'est focalisé sur un "b" écrit "l" en début d'année.. pour une enfant de CP ! Heureusement, la majorité des contrôles se passent bien et les personnes en cha
De nombreux enfants scolarisés sont présentés comme souffrant de troubles d'apprentissage.
Qu'en est-il en instruction en famille ?
Un enfant instruit en famille peut-il souffrir de troubles d'apprentissage ?
Différentes observations et une ébauche d'étude auprès d'enfants sans école montrent que bien des difficultés disparaissent spontanément avec le temps ou qu'il suffit d'une approche différente pour un certain nombre d'entre elles.
Trop souvent le système classique attend des enfants les mêmes compétences à des âges similaires, trop souvent les particularités des uns et des autres ne sont pas suffisamment prises en compte. Des enfants se trouvent alors en difficulté, bientôt on parle de troubles d'apprentissages.
Anne-Marie Gaignard est un exemple vivant de faux diagnostic. Dans son livre "La revanche des nuls en orthographe", elle explique ainsi que ses difficultés importantes étaient en réalité liées à une méthode qui n'a pas su lui donner les bonnes bases. Forte de son expérience et d'expérimentations auprès d'enfants et d'adultes elle a mis au point une méthode utile pour ceux qui ont simplement besoin de revoir ou consolider les fondamentaux.
Si un problème se présente, on devrait systématiquement se demander si l'enfant est prêt, s'il a envie d'apprendre à lire : on ne peut obliger personne à apprendre, on peut l'obliger physiquement à être là, mais on ne peut pas contraindre un esprit à apprendre. Chacun a son propre rythme ainsi aucun de nous ne marche ou ne parle au même âge, il est totalement artificiel de penser que tout le monde lira à 6 ans... Si on suit le rythme de chacun, certains lisent dès 4 ans quand d'autres ne lisent pas avant 9 ou 10 ans comme l'attestent différents témoignages et études sur les enfants sans école. Au contraire essayer en abusant du forcing, c'est le meilleur moyen de créer un blocage.
Avant tout diagnostic, on devrait s'assurer que toutes ces conditions ont été testées :
- Changement de méthode.
- Méthode adaptée au fonctionnement de l'enfant, très fréquemment besoin de plus de manipulations.
- Rythme personnel respecté
- Désir (ou non désir) d'apprendre entendu, la motivation est la première clé
L'instruction en famille place l'enfant au coeur des apprentissages, un bon nombre de familles cherchent à suivre le rythme personnel de celui-ci, les apprentissages pouvant avoir un niveau hétérogène en fonction des "matières". On s'inquiète donc beaucoup moins de "troubles d'apprentissage.
Etre instruit en famille et dys
Cependant des troubles durables existent.La dyslexie, la dyscalculie, la dyspraxie, l'autisme ne sont pas des "maladies à la mode", ce ne sont pas des maladies d'ailleurs, ce sont des modes de fonctionnement particuliers, un cerveau qui fonctionne différemment. Ce n'est pas une personne "moins", simplement une différence. Pour moi il est scandaleux de nier leur existence... Nierait-on la paralysie, la surdité, la cécité de quelqu'un ? Bien sûr que non puisque ça "se voit".
Les troubles invisibles n'en sont pas moins réels.
Pourtant même avec des troubles dys, on peut réussir et progresser. Cela a été le cas de chacun des enfants que j'ai accompagnés. Les enfants instruits en famille sont certainement ceux chez qui c'est le plus évident, il suffit de se référer à l'ébauche d'étude évoquée plus haut. En apprenant à leur rythme et avec des outils adaptés, les enfants dys ne voient pas leur confiance en eux chuter de manière exponentielle comme c'est trop souvent le cas pour les enfants scolarisés. Ils peuvent surtout apprendre à développer leurs capacités et apprivoiser leur propre fonctionnement neuronal.
Merci d'avoir lu cet article et à bientôt !
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