Régulièrement des erreurs paraissent ici et là. Article pour faire le point au 3 février 2023 avec 3 temps : - Les raisons du changement législatif - Les modalités des contrôles - L'organisation Les raisons du changement législatif Ce matin, j'ai pu lire que ce serait en raison de contrôles négatifs trop fréquents. C'est faux. Les rapports de la DGESCO ( ici et là ) ont toujours établi le contraire avec une quasi totalité de contrôles positifs ! Quand on connaît en plus les attentes pour les familles sans école, on ne peut que douter d'une telle raison. Ainsi, parmi les excès de zèle, la semaine dernière encore, une maman s'inquiétait tant l'inspecteur était allé chercher la "petite bête". La fillette avait réussi tous les exercices demandés, il a regardé le cahier et s'est focalisé sur un "b" écrit "l" en début d'année.. pour une enfant de CP ! Heureusement, la majorité des contrôles se passent bien et les personnes en cha
Comme vous le savez (ou pas si vous venez d'arriver ici ;)- bienvenue à vous), je communique beaucoup autour de l'instruction en famille. Pas parce que je considère que c'est la seule option valable : celles et ceux qui me suivent savent que je suis attachée au choix.
L'instruction en famille implique régulièrement des choix financiers. Et puis, malgré tout, c'est une responsabilité de choisir l'instruction en famille. Au moindre souci, on vous rendra responsable et vous risquez de vous sentir coupable. Nul besoin pourtant d'être hyper confiant(e) en soi pour résister, une fois encore, je vous recommande l'entraide, le fait de vous rapprocher d'autres familles sans école.
Si je communique autant, c'est parce que tout d'abord je crois à la liberté, à la nécessité d'avoir le choix. Nous ne pouvons pas être des personnes responsables si on nous dicte notre conduite. Il est de plus important de pouvoir explorer des chemins différents si nous le souhaitons et plus encore si cela ne va pas.
C'est la deuxième raison pour laquelle je communique tant : il est important d'avoir une solution alternative. Pour ma part, je sais que mes filles avaient besoin de ce chemin parallèle et que leur parcours aurait été autrement plus compliqué dans un système mal adapté à leurs particularités.
La troisième raison pour laquelle je communique tant, c'est afin de lutter contre les a-priori.
Ainsi, régulièrement, nous entendons que l'école est le seul moyen de socialiser l'enfant. Les très nombreux témoignages recueillis pour ce blog atteste pourtant que l'enfant sans école est socialisé.
Parfois, on nous annonce même des problèmes de comportement à venir chez les enfants sans école...
Or, pour avoir échangé avec des milliers de familles, j'ai pu constater que c'était l'inverse... Certains enfants présentés comme ayant des problèmes de comportement les voient même diminuer, simplement parce qu'à la maison, l'enfant est libre de bouger...
Une étude réalisée par Shyers en 1992, étude basée sur 70 enfants sans école et 70 enfants scolarisés (à chaque fois il s'agissait de 35 garçons et 35 filles de 8 à 10 ans), a révélé que les enfants scolarisés avaient huit fois plus de problèmes de comportement !
L'histoire de la sauterelle
Hier, un petit garçon ravi m'a expliqué que c'était très amusant car, à l'école, ils avaient trouvé une sauterelle. Avec ses copains, ils avaient joué à jeter la sauterelle sur les filles qui poussaient des cris.Puis, lorsqu'ils en ont eu assez, ils ont tué la sauterelle...
A aucun moment, il n'avait pensé à mal, il n'avait simplement pas pensé, entraîné par le groupe...
Mes filles ont trouvé bien des sauterelles dans leur enfance, y compris avec leur groupe d'amis non scos. Je les entends encore s'extasier sur les sauterelles, les regarder sauter, remarquer qu'elles étaient différentes...
Pourquoi une telle différence ? Parce que tous ces enfants avaient appris à être respectueux des animaux...
Ce même petit garçon scolarisé a rencontré une couleuvre avec moi. Il a commencé par crier. Je lui ai expliqué qu'elle n'était pas dangereuse et que, d'une façon comme d'une autre, il fallait éviter les cris et mouvements désordonnés avec les serpents. Puis, ensemble, nous avons regardé la couleuvre traverser paisiblement. Il s'intéresse maintenant aux différences entre les serpents...
La différence, ce n'est pas l'école. La différence, c'est le regard que l'enfant est invité à poser sur l'animal. Si un adulte était intervenu, je ne crois pas que la sauterelle aurait été tuée. Mais il n'y avait aucune dispute, aucun coup. Une cour de récréation, c'est grand. Il a suffi d'un enfant, un seul enfant qui n'a jamais été habitué à penser que ce petit être, la sauterelle, avait le droit de vivre, il a suffi d'un seul enfant pour entraîner les autres pour que la sauterelle soit maltraitée, puis tuée.
Je n'ai pas toujours été avec nos enfants observateurs, mais pour elles : aucune pression, aucun besoin d'intégration dans un groupe classe non choisi. Leurs amis, elles les choisissaient.
Ce petit garçon a ri de la sauterelle torturée parce qu'il espérait ainsi être intégré...
Merci d'avoir lu cet article et à bientôt !
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