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Mise en place de l'instance de prévention d'évitement scolaire

Une circulaire datée du 5 janvier 2023 ( lien ici ) vient rappeler que la loi N°2021-1109 du 24 août 2021 "confortant le respect des principes de la République" prévoit la création d'une instance départementale de prévention d'évitement scolaire et que celle-ci doit rapidement être mise en place.  Celle-ci vise à vérifier que chaque enfant est inscrit dans une école ou bien a reçu l'autorisation pour l'instruction en famille. Pour cela est organisé un recoupement d'informations entre les académies, les élus locaux (mairies donc), CAF, services du département, etc.  Un identifiant national unique est donné à chaque enfant pour s'assurer du suivi. L'instance travaille en collaboration avec la cellule de lutte contre l'islamisme radical et le repli communautaire.  Si un enfant concerné par l'obligation scolaire (3 à 16 ans ; 3 ans ou un peu moins puisque l'obligation scolaire commence en septembre de l'année des 3 ans) n'est pas i

Enfant autiste : un accompagnement personnalisé et bienveillant qui éclaire l'avenir


Comme vous le savez, une des fonctions de ce blog est de relayer les témoignages de parents sans école.
Or, tout au long de ces années, j'ai échangé avec bien des mamans d'enfants autistes (autistes, autistes Asperger ou autistes de haut niveau - ici vous pouvez retrouver un fichier pour les enfants autistes et là, un autre pour les enfants Asperger). Depuis des années, je suis Valérie, maman de trois filles et d'un garçon, Théophile, qui est autiste.

Année après année, j'ai vu Théophile grandir, je l'ai vu s'épanouir et progresser grâce à  l'accompagnement de sa famille et plus particulièrement de sa maman. 

Hier, j'ai découvert un article où Valérie chantait sa joie des progrès accomplis par Théophile. 
Très souvent, trop souvent, on prédit un avenir très sombre aux enfants autistes.
Trop souvent, on imagine un enfant enfermé dans une bulle et ne pouvant pas ou peu accéder aux apprentissages. 
L'histoire de Théophile est là pour nous montrer qu'avec un accompagnement sur mesure, le présent, l'avenir peuvent être différents. 

Pour tous les parents d'enfants différents, pour tous les enfants différents, il était important de vous raconter leur histoire.
Merci beaucoup à Valérie d'avoir répondu à mon invitation


"Théophile a 16 ans et il est autiste. Il n’est pas autiste Asperger ni de haut niveau. Il a été diagnostiqué il y a 10 ans (il avait donc 6 ans ce qui est la moyenne du premier diagnostic en France – contre 2 ans aux USA ou au Canada par exemple). 
Petit, Théophile n’était « précoce » en rien. Il ne parlait pas notre langage, de nombreuses écholalies, stéréotypies, obsessions de toutes sortes sont apparues. Puis des troubles du sommeil, de l’alimentation, une hypersensibilité aux bruits, aux odeurs, des troubles sévères de la relation, une déficience intellectuelle se sont ajoutés. C’était il y a dix ans donc...
Conformément  à la législation qui laisse au patient toute liberté de choix des praticiens et de la prise en charge, nous avons fait appel à des professionnels.les oeuvrant dans le secteur libéral. Parfaitement formés aux méthodes comportementales, ils nous accompagnent depuis tout ce temps. Nous savons aujourd’hui que nous avons fait les bons choix.
Il s’est d’abord agi d’inscrire Théophile dans la relation aux autres, de lui apprendre les gestes élémentaires d’autonomie. Par la suite, nous avons pu l’amener doucement vers les apprentissages tels que lire, écrire, compter, raisonner. Bien des choses restent à faire encore et oui, il est et restera autiste toute sa vie donc handicapé. D’une déficience intellectuelle initiale, il est passé à une intelligence « supérieure » selon l’échelle de Wechsler (même si son profil reste hétérogène, ce qui est une des caractéristiques des autistes). Cette progression a été rendu possible par la détermination d’hyper-compétences chez Théophile (comme chez pratiquement tous les autistes). En les exploitant, nous avons faire émerger un mode de pensée et de réflexion atypiques certes mais en les cernant parfaitement, nous avons pu le faire accéder à des connaissances qu’il lui aurait été difficile d’acquérir par la voie « normale » (comme un enfant neurotypique, on va dire). C’est plus long, plus fastidieux mais cela fonctionne.
Alors oui, les professionnels et nous-mêmes n’avons pas compté nos heures. Nous, parents, avons eu des moments de profond découragements mais aussi des joies incroyables : quand Théophile a accepté de se saisir d’un crayon (il avait 9 ans), quand il a su faire du vélo seul (il avait 13 ans), quand il accepté une alimentation diversifiée (il avait 14 ans), quand il a récupéré son retard scolaire (c’est de cette année et forcément avec des hyper-compétences et des choses plus poussives mais il s’accroche !), etc.
Un autiste peut progresser à condition que la prise en charge soit tout à fait adaptée à son profil et qu’il y soit encouragé par le biais de techniques de remédiation qui doivent être parfaitement maîtrisées par les professionnels.les. Le respect de la dignité de la personne autiste et une bonne dose de bienveillance feront le reste !
Théophile a prévu de passer son baccalauréat dans quelques années. En cela, il défie le pronostic de départ qui ne prévoyait pas forcément qu’il sache lire, écrire, compter, raisonner...un jour. Le médecin de l’époque a eu l’intelligence de ne pas nous servir de « grandes espérances » mais a laissé entrevoir des possibilités qu’il nous faudrait saisir. Son discours tenait en cette phrase : je ne peux pas vous dire ce que votre fils deviendra mais avec un autiste, il y a toujours de la marge. Nous avons exploité cette marge avec toute la force de notre conviction et de notre amour pour notre fils, nous avons fait reculer les limites jour après jour et nous comptons bien ne pas nous arrêter là !"

Valérie Jeanneret. Maman de Théophile

Retrouvez également ici les étapes clés des apprentissages de Théophile
 

Merci d'avoir lu cet article et à bientôt !
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