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Des enfants"invisibles", mais pas ceux qu'on cite.
Actuellement un article de loi menace sérieusement l'instruction en famille. S'il est voté, l'instruction en famille n'existera plus. Le gouvernement a parlé d'enfants invisibles pour les enfants sans école alors qu'ils sont connus. En effet, un enfant instruit en famille est déclaré auprès de la mairie et de l'inspection académique, son instruction fait l'objet de contrôles.
Extrait citant les véritables enfants invisibles dont personne ne semble se soucier...
"En France, d’autres enfants ne sont aujourd’hui pas scolarisés, sans être pour autant déclarés ni identifiés comme « instruits dans la famille ». Ils ne figurent pas dans ce tableau. Il s’agit d’une part de mineurs étrangers isolés, d’autre part d’enfants vivant dans des conditions d’extrême pauvreté (familles en grande précarité, Roms, migrants…), dont les parents soit ignorent l’obligation scolaire, soit, surtout, n’ont pas les moyens de la respecter : conditions de logement en bidonvilles, squats ou hôtels sociaux, éloignement des aires de stationnement par rapport aux établissements scolaires, urgence des problèmes immédiats de survie. Parfois, ce sont des maires qui, en dépit de leur obligation, rappelée par la circulaire du 2 octobre 2012, de scolariser les enfants quelle que soit la situation de leurs parents (qu’ils disposent ou non d’une carte de séjour), se refusent à le faire en arguant du fait que la famille n’est pas domiciliée sur le territoire de leur commun »"
La suspicion a priori contre les familles sans école
En effet, depuis plus de 20 ans, la suspicion contre les familles sans école est constante !
Sans réalité pourtant. En 1999, il s'agissait de suspicion de secte. Désormais il est question de radicalisation... Pourtant l'étude en question et le ministère l'affirment : ces situations sont rares !Des enfants scolarisés sont concernés par des sectes et la radicalisation. Une famille scolarisante n'est pourtant pas soupçonnée a priori, pourquoi un tel écart ?
"La
circulaire du 14 mai 1999, qui détaille les modalités du contrôle,
confirme l’angle du ministère : alors que ce texte concerne toutes les
situations d’instruction dans la famille, le mot « sectes » y figure
à pas moins de quatre reprises. Même s’il existe des groupements sectaires non
scolarisants qui défraient parfois la chronique, cette circulaire ministérielle
suggère plus : elle conduit à soupçonner que, réciproquement, des enfants
non scolarisés pourraient appartenir à des familles adeptes d’une secte. "
L'intérêt scientifique des familles sans école
Les familles sans école peuvent apporter à la société et même à l'école.
A titre informatif, je n'aurais probablement jamais imaginé ma pédagogie de projet telle qu'elle existe sans l'instruction en famille !
« Un objectif de notre dossier est de convaincre qu’elle présente également, et à différents égards, des enjeux scientifiques stimulants. »
Des parents oubliés, beaucoup souhaitant en fait une scolarisation
L'instruction en famille est régulièrement un choix par défaut. Plutôt que de chercher des solutions, il est question d'imposer en niant la réalité de bien des familles, bien des enfants.
« ces parents sont demandeurs d’école. Sous-représentés dans les discours publics, ils instruisent en famille parce qu’ils n’obtiennent pas de réponse acceptable à leurs yeux. »
Une instruction différente et pourtant efficace !
Lorsqu'on sort des sentiers battus, il est parfois difficile de faire comprendre son choix et d'être compris ou au moins entendu par les personnes en charge d'instruction. En effet, il est tout à fait possible d'apprendre sans manuels scolaires !
"L’instruction ne s’y fait pas dans un lieu séparé de la vie quotidienne, tout au plus dans un espace spécifique aménagé au cœur de la maison ; elle ne sépare pas les âges, ni les disciplines ; le temps n’y est parfois pas découpé ni planifié de la même manière ; elle n’organise pas des progressions pas à pas, et les savoirs délivrés n’y sont pas à eux-mêmes leur propre fin."
et "Certains inspecteurs, dans les comptes rendus de contrôle de l’instruction dans la famille que nos recherches en cours nous conduisent à consulter, soulignent l’éventail des connaissances de certains enfants, leur maturité intellectuelle, voire leur grande maîtrise des disciplines ; ils disent par là qu’il est possible d’acquérir, à l’écart de la forme scolaire, des compétences « scolaires ».
également "De fait, différents témoignages de parents avancent l’hypothèse que les enfants instruits en famille développent des « passions » qui pèsent sur leur trajectoire professionnelle."
Enfin : "les contrôles de l’Éducation nationale concluent que l’instruction donnée est conforme au droit à l’instruction de l’enfant pour 90,5 % des enfants non scolarisés (hors CNED réglementé) en 2010-2011, 93 % en 2014-2015 et 92,7 % en 2016-2017 (MEN, 2018)
Une suspicion a priori pour la socialisation et pourtant des enfants socialisés
Il est étonnant de constater à quel point on se soucie peu de la socialisation d'un enfant isolé et scolarisé alors qu'on soupçonne d'emblée un enfant sans école de ne pas être socialisé. Pourtant la très grande majorité des parents non scos se soucient d'ouvrir leur enfant au monde.
"Une présomption répandue, souvent manichéenne, suspecte ces enfants et adolescents instruits en famille d’être enfermés chez eux, quasiment reclus, au seul contact de leurs parents ou de leur proche entourage."
"le constat de la fréquentation des équipements collectifs, des clubs sportifs ou des écoles de musique, en même temps que d’autres jeunes qui sont scolarisés, mais aussi la socialisation entre familles « non-sco », permettent, entre autres, de se défaire de la représentation de jeunes sans liens autres que familiaux."
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