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Mise en place de l'instance de prévention d'évitement scolaire

Une circulaire datée du 5 janvier 2023 ( lien ici ) vient rappeler que la loi N°2021-1109 du 24 août 2021 "confortant le respect des principes de la République" prévoit la création d'une instance départementale de prévention d'évitement scolaire et que celle-ci doit rapidement être mise en place.  Celle-ci vise à vérifier que chaque enfant est inscrit dans une école ou bien a reçu l'autorisation pour l'instruction en famille. Pour cela est organisé un recoupement d'informations entre les académies, les élus locaux (mairies donc), CAF, services du département, etc.  Un identifiant national unique est donné à chaque enfant pour s'assurer du suivi. L'instance travaille en collaboration avec la cellule de lutte contre l'islamisme radical et le repli communautaire.  Si un enfant concerné par l'obligation scolaire (3 à 16 ans ; 3 ans ou un peu moins puisque l'obligation scolaire commence en septembre de l'année des 3 ans) n'est pas i

L'école à tout prix au mépris de la liberté et du bien être de l'enfant

 

Avec consternation, je viens de découvrir la dernière annonce du président Emmanuel Macron (lien vidéo BFMTV et lien Huffington Post).

Cette année, on estime à 50 000 les enfants sans école. 

Le gouvernement s'affole du succès croissant de l'instruction en famille (succès croissant dans de nombreux pays) alors il a choisi de l'associer à l'Islam radical... Le président veut donc imposer l'école obligatoire dès 3 ans en 2021.

Pourtant, selon un sondage-semi étude que j'ai réalisé en 2018 (lien), près de 85% veulent surtout respecter le rythme d'apprentissage de leur enfant ! Seuls 7,4% des parents évoquaient la religion comme facteur de choix et, d'une part la religion en question n'était pas seulement l'Islam et, d'autre part, cette raison n'a jamais été la seule mentionnée.

Peu importe la réalité de l'instruction en famille.

Peu importe que la constitution française garantisse le choix d'éduquer son enfant, peu importe qu'elle garantisse le droit d'instruction. 

Peu importe les larmes qui seront versées...

Des larmes parce que des parents se sentiront dépossédés de l'éducation de leur enfant si cette mesure est effective parce qu'ils n'auront plus de choix. Vous n 'aurez plus de choix.

Peu importe les larmes des enfants car elles seront plus nombreuses encore. Je ne parviens pas à comprendre pourquoi les élus ne peuvent pas s'intéresser à eux, les principaux concernés !

Le président affirme que, pour raison de santé, ce serait possible.

Mais, Monsieur le Président, depuis cet été, je croule sous les appels à l'aide ! Des parents cherchent à connaitre la législation. Mais cette année, cela a été un raz-de-marée d'interrogations et demandes de conseil en raison de la crise du COVID, des parents ont peur que leur enfant soit contaminé, d'autres ont découvert que leur enfant apprenait mieux et à son rythme durant la période de confinement, d'autres relatent le ras-le-bol de leur enfant avec le port du  masque, certains parlent de crise de panique... 

Raison de santé ? Mais savez-vous que certains parents déscolarisent parce que même s'ils sont une famille à risque, ils n'ont pas eu le droit au CNED réglementé ?

Savez-vous que des parents avec des enfants phobiques ou même parfois des problèmes de santé sérieux se voient refuser le CNED réglementé ? L'accord au CNED réglementé est aléatoire et dépend en fait de la personne responsable du dossier... 

Savez-vous que le CNED réglementé ne convient pas à tous les enfants ?

Savez-vous le temps qu'il faut pour obtenir un diagnostic ? Combien de temps ensuite pour une réponse MDPH reconnaissant le handicap ? Savez-vous que bien souvent la reconnaissance n'est même pas immédiate et qu'il faut faire appel ? Savez-vous que même, une fois toutes ces étapes passées, la réponse pour le CNED réglementé (qui reprend les méthodes qui ne marchaient pas à l'école...) ne sera pas forcément positive ?

L'école à tout prix ? Pourquoi ?

Monsieur le Président de la République, ne méprisez pas les parents responsables qui choisissent d'instruire leurs enfants. Ouvrez ce dialogue que nous réclamons depuis des années... 

Pourquoi toujours s'affronter ? Je croyais, quant à moi, que la République, c'était être un citoyen responsable, s'engager les uns auprès des autres, défendre les valeurs de la République : Liberté, Egalité, Fraternité. Où sont donc ces valeurs s'il n'y a pas de liberté d'apprendre autrement ? Où sont ces valeurs s'il n'y a pas d'égalité qui tienne compte des besoins de chacun ? Où est la fraternité s'il s'agit d'agir en ignorant les larmes de souffrance...

Si vous êtes une famille sans école, je ne peux que vous encourager à rejoindre une association (liste là), ce sont elles qui sont reçues au ministère. Peu importe qu'elles ne soient pas parfaites, elles nous ont souvent défendus, nous avons besoin d'elles !

Si vous êtes une famille avec école ou si vous n'avez pas d'enfant en âge scolaire, indignez-vous. 

A l'ère des masques et regroupements limités, est-il encore possible de se mobiliser correctement ? Je l'espère... A l'annonce de cette nouvelle, je suis profondément choquée et j'ai envie de pleurer parce que je n'oublie pas la chance qu'a été l'instruction en famille pour nous, combien elle était indispensable ! Choquée aussi parce que j''aime la France, je suis agnostique donc preuve vivante qu'Islam et instruction en famille ne sont pas strictement liées... De plus, je suis attachée aux valeurs républicaines, mais cette annonce sonne, selon moi, le glas de la République... 

Quoiqu'il advienne, restons solidaires. La République, c'est aussi la fraternité...Et tout simplement, être solidaires, c'est créer un monde meilleur...

 
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