Depuis plusieurs années, je dénonce le harcèlement scolaire.
Depuis plusieurs années, le gouvernement entreprend des campagnes visant à lutter contre ce terrible fléau qui toucherait environ un enfant ou ado sur dix.
Hier encore, je répondais à une maman inquiète du harcèlement enduré par son enfant. Réponse du collège : elle doit s'endurcir, consulter une psychologue, une assistante sociale. Il est tellement plus facile de fermer les yeux ou de rejeter la faute sur la victime. Pourtant n'importe qui peut être une victime, il suffit d'être différent à un moment M, il suffit d'être isolé.
Le harcèlement, je l'ai vécu adolescente.
Se cacher dans les toilettes pour que la récré se termine plus vite, je l'ai vécu.
La boule au ventre avant de partir à l'école, je l'ai vécu.
Le "qui-vive" en attendant le prochain mauvais tour, je l'ai vécu.
Des enseignants, des surveillants qui ferment les yeux, je l'ai vécu.
Se sentir comme une merde, je l'ai vécu.
Bien des adultes aujourd'hui peinent encore à surmonter cette difficile épreuve.
Il est indispensable que les adultes responsables réagissent. En Finlande, une initiative solidaire a vu le jour (article sur mon autre blog ici). Le harcèlement, j'en parle également là avec un article intitulé "Comprendre et agir". De plus, il y a quelques années, j'ai écrit à un livre à ce propos : "Mourir à 11 ans", je vous en parle notamment ici. Les droits de ce livre vont entièrement à l'association Cultitalents visant former/informer sur les difficultés d'apprentissage et différentes techniques d'apprentissage ; actuellement en veille, elle offre cependant des dons à d'autres associations pour la différence.
Aujourd'hui, il est toujours aussi important :
- d'informer sur le harcèlement
- de lutter contre le harcèlement
- mais également de prendre soin d'une personne harcelée
Or, aujourd'hui, si la situation ne change pas dans l'établissement, si l'enfant ou l'ado va tellement mal qu'il a besoin de reprendre pied, il est possible de se tourner vers l'instruction en famille.
Lors de mon sondage en 2018, 517 personnes avaient répondu en une semaine et 18,2 % citaient le harcèlement ou la phobie scolaire en cause pour avoir déscolarisé, soit 1 personne sur 5 ! On est bien loin d'une pseudo cause de radicalisation présentée par le gouvernement pour justifier l'interdiction de l'instruction en famille...
Le harcèlement risque fort de ne pas être une cause d'acceptation du CNED réglementé (ce qui serait la seule voie possible si le projet de loi d'interdiction était accepté)...
L'instruction en famille s'est pourtant révélée une bulle indispensable pour des millions d'enfants dans le monde... Témoignage pour une enfant ici et pour une ado là. Dans ce podcast (lien), Lucie explique comment l'instruction en famille lui a sauvé la vie et lui a permis de devenir enseignante !
Continuons à dénoncer le harcèlement, à lutter contre lui, mais défendons aussi le droit de choisir une autre solution, souvent temporaire. Si vous le souhaitez, vous pouvez signer la pétition officielle en cliquant là.
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